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Marie Sereine en juillet/août 2008

mercredi 11 mars 2009

par (Jean-François)

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Cette année, on a décidé en toute simplicité de rester dans les « roaring forties », entre Lorient et Ré. Eh oui, les « quarantièmes rugissants » ne sont pas réservés au passage du cap Horn ! La Bretagne sud et ses cotes bénies des Dieux sont aussi à cette latitude.

15 juillet

_ On commence évidemment par un sérieux carénage : sortie de l’eau, passage de la carène au Karcher et peinture antifouling.
Le lendemain, remise à l’eau et départ pour Groix, histoire de reprendre les choses en main. Le port est toujours aussi beau, vu du chemin qui domine la falaise.

18 juillet
Après Port Tudy, où pensez-vous que l’on puisse aller ? Sauzon, en laissant les Birvidaux à tribord ! Echouage et journée de ballade à vélo vers la cote sauvage, où l’on croise Sarah Bernhardt remontant de la plage en calèche.
On en profite pour passer à Palais acheter un mini GPS, le précédent (ramené jadis des États-Unis par Jean) ayant malencontreusement rendu l’âme.

21 juillet

_ Départ vers l’Herbaudière, au nord de Noirmoutier. Grand beau, allure portante, courant portant, que demander de plus ? Jacqueline en profite pour parfaire son bronzage.
Le lendemain, journée culturelle avec visite du chateau de Noimoutier en L’Ile. Les connaisseurs auront reconnu un dessin des « Passagers du vent », juste avant leur départ pour l’Afrique.

23 juillet


En route pour Yeu, toujours portants. Port Joinville a bien changé depuis notre dernière visite (qui date il est vrai d’un bon nombre d’années) : plus besoin de rentrer dans le bassin à flot réservé aux pécheurs, il suffit de prendre la première à gauche pour trouver la marina, qui hélas ressemble vraiment à une marina (en plus petit ?).
Après cette dure navigation, une journée de vélo s’impose, on visite le port de La Meule et le château.

25 juillet
Brume et boucaille, pas de vent, moteur. On craque et on se détourne vers le nouveau port de xx, calme et finalement pas désagréable, malgré ses vraies-fausses maisons traditionnelles. On en profite pour faire le plein de GO.

26 juillet


Vent portant, petite traversée vers Ré. On a choisi Ars, comptant bien y retrouver nos amis Lyonnais. L’entrée vers le fier d’Ars s’avère plus délicate que prévue. Après la bouée il faut revenir au près, évidemment le vent forcit et l’eau se fait rare : heureusement que la dérive est relevable et que les crabes ont une solide carapace. Finalement, on prend un coffre en attendant que la marée remonte et avant d’aller s’amarrer dans le bassin à flot.

Le lendemain on retrouve effectivement Marie-Noëlle, Jean-Paul et Anne-Lise ainsi que des amis à eux. Ils campent dans un terrain familial près de la pointe du Groin. C’est l’occasion d’une journée bien sympa : ballade à vélo entre les marais salants, dégustation de palourdes avec l’apéritif et déjeuner sous la tente. Un petit tour à pied, mais le temps se gate et heureusement Jean-Paul nous ramène en voiture avec les vélos dans le coffre.

29 juillet
On quitte Ars et on entame notre remontée vers le nord, en suivant les petits cailloux que l’on avait judicieusement placés en descendant. La journée commence par le remorquage d’un bateau en panne de moteur et qui veut rejoindre La Rochelle.
Escale aux Sables d’Olonne, où l’on assiste à une répétition théâtrale dans la cour du chateau. Et le lendemain, traversée vers Yeu.

31 juillet

La Sereine
Le plus ancien bateau des Glénans


En appareillant de Port Joinville, vous pouvez voir à gauche La Sereine, le plus remarquable et le plus ancien des bateaux des Glénans ; il est d’ailleurs classé monument historique. Au passage vous aurez remarqué que la Marie Sereine lui doit la seconde partie de son nom !
On arrive à l’Herbaudière juste avant un solide coup de vent qui nous bloque le lendemain au port, et l’on médite le fameux adage (j’en suis l’auteur mais j’en ai fait don à la communauté maritime) : « Mieux vaut doubler les amarres que prendre un troisième ris ».

2 août
Quand je vous disais qu’on était dans les « roaring forties ». La remontée vers Belle Ile s’avère musclée, d’autant que le courant n’a pas du changer depuis l’autre jour (bizarre, bizarre), je veux dire qu’on l’a dans le pif. Les cargos et pétroliers mouillés dans l’embouchure de la Loire prennent une place folle, mais enfin on arrive à se glisser entre eux. On voudrait bien que le vent adonne, mais il s’y refuse (heureusement, il ne va pas jusqu’à refuser, comprenne qui pourra) ; la visibilité ne s’améliore pas non plus, d’ailleurs plusieurs voiliers qui naviguaient de concert renoncent et abattent vers le Croisic. Finalement on aperçoit sur tribord Hoëdic puis Houat (tiens-donc, la visi n’était pas si mauvaise ?), la mer se calme sous le vent de Belle Ile et, nuit tombante, on prend un coffre bien mérité dans l’avant port de Sauzon !

Dès le lendemain matin, on va échouer dans l’arrière port pour gouter au calme les derniers jours de la croisière.
Surprise, à marée basse plusieurs promeneurs parcourent la grève, munis de leur salière préférée. Renseignements pris, ils pratiquent la pêche au couteau : on dispose une pincée de sel sur un petit trou et le couteau, croyant que la marée remonte, jaillit des profondeurs d’une façon assez cocasse !
On s’essaie plutôt à la pêche aux palourdes : il faut cette fois repérer deux petits trous éminemment caractéristiques (bof) et creuser avec une cuillère pour récupérer (parfois) une splendide palourde. La cueillette du matin nous assure un bon accompagnement de l’apéritif.

C’est jour de fête à Sauzon, et jour de la bénédiction de la mer. Les autorités religieuses et politiques de l’Ile se retrouvent à l’église, puis embarquent sur la vedette de la SNSM. Dans un concert de sirènes et cornes de brume, elle gagne le large et l’évêque jette en mer la traditionnelle couronne de fleurs, en souvenir des marins disparus.
Et le soir, on assiste à la curieuse représentation d’un conte assez étrange, avec acteurs-acrobates évoluant dans la mature d’un vieux gréement.

5 août
C’est le retour à Lorient. Marie-Sereine retrouve son ponton. Après un court passage à Bouchemaine et Lyon, on rejoint le Collectif des Bricoleurs Ardéchois.

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