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Les bio-carburants

mercredi 25 avril 2012

par (Jean-François)

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Les biocarburants de première génération sont obtenus à partir de produits agricoles riches en sucre (canne à sucre, betteraves, blé...) ou riches en huile (colza, tournesol...).
Les avantages attendus pour le bilan carbone sont très faibles, voire inexistants.
Les inconvénients sont considérables, notamment la concurrence avec les productions agricoles nécessaires à l’alimentation. A terme, cette génération devrait être abandonnée (mais le Brésil, les USA ?...)
Le vrai potentiel repose sur de nouvelles générations : utilisation des déchets agricoles, production de bio-carburants par des micro-algues.
Potentiel 750 Mtep

1. Description

La plupart des moteurs thermiques (voitures...) fonctionnent avec des carburants tirés du pétrole : essence, gasoil, kérozène (pour les avions).

On sait également fabriquer des carburants d’origine végétale :
- l’éthanol, substitut de l’essence, est extrait par fermentation du sucre tiré des cannes à sucre, des betteraves, du maïs, du blé...
- le biodiesel, substitut de gasoil, est une huile végétale provenant du colza, du tournesol, ..., voire de l’huile de friture re-conditionnée.

Tous les espoirs sont permis

Dès maintenant, les carburants que l’on met dans nos réservoirs de voiture contiennent environ 10% d’éthanol ou de biodiesel.
Depuis 2000, la production mondiale de biocarburants est passé de 16 milliards à 200 milliards de litres. Les principaux pays producteurs sont le Brésil (canne à sucre) et les Etats Unis.
En France, on compte une trentaine d’unités de production d’éthanol (1 milliard de litres) et une vingtaine d’unités de production de biodiesel (1 milliard de litres également).

2. Avantages attendus

- Une certaine réduction des gaz à effet de serre.
D’après l’ADEME, les biocarburants permettent de réduire la production de gaz à effet de serre de 25 à 90% par rapport aux carburants fossiles, dans la mesure ou le CO² rejeté lors de l’utilisation a été précédemment capté lors de la pousse des plantes.

En fait, un bilan carbone positif est fortement contesté du fait :
- de la production des engrais et pesticides destinés aux cultures des plantes.
- De la prise en compte très incomplète dans les calculs du changement d’affectation des sol (en particulier déforestation due aux cultures extensives dans certains pays, Brésil par exemple).

- Une amélioration de l’indépendance énergétique, pour les pays qui ne disposent pas d’énergies fossiles. C’est le cas de la France par exemple.

3. Problèmes et risques

Les biocarburants décrits ci-dessus (dits de première génération) présentent deux inconvénients très importants :

- Ils entrent en concurrence avec les cultures alimentaires et sont ainsi responsables de la flambée des cours de produits agricoles, indispensables à l’alimentation dans certains pays.
A cet égard ils ont probablement été la cause des "émeutes de la faim", récemment constatées en Afrique et en Amérique du Sud.

- Ils accélèrent la déforestation.

4. Potentiel de développement

Au total, les biocarburants de première génération sont très largement décriés au regard des inconvénients rappelés ci-dessus et du gain très faible concernant les gaz à effet de serre.

Le potentiel de développement est donc attendu de nouvelles générations de biocarburants :

- Les biocarburants de deuxième génération, qui seraient fabriqués à partir des déchets de la biomasse : pailles, déchets de bois ou des cultures.
Cette deuxième génération est encore à l’état de recherche, des développements significatifs n’étant pas attendus avant 5 ou 10 ans.

- Les biocarburants de troisième génération. Il s’agirait d’utiliser des micro-algues, qui ont la capacité de produire des huiles avec un rendement 20 à 30 fois supérieur à celui du colza.
Ces micro-algues seraient cultivées dans des réacteurs ou des bassins, fortement exposés à la chaleur et la lumière du soleil.

Un bio-réacteur à algues

Les avantages attendus des biocarburants de troisième génération :

- des rendements exceptionnels qui rendent réalistes la fabrication du biocarburant à grande échelle sur une surface raisonnable. Certains estiment qu’il suffirait d’une surface de 4 millions d’hectares pour répondre aux besoins pétroliers des Etats-Unis.
- des cultures qui n’empiètent pas sur la culture agricole traditionnelle et ne limitent pas la production de nourriture.
- un culture facile et automatisable en bioréacteurs.

Les problèmes rencontrés

- Aucune étude très approfondie d’impact environnemental de ces cultures n’a été réalisée à ce jour
- Ces cultures nécessitent des apports importants en engrais et en substance chimiques qui peuvent être polluants s’ils sont libérés dans l’environnement (de même pour les procédés d’extraction).
- Il va falloir plusieurs années d’études et d’innovations avant de rendre ce type de biocarburants utilisable par les consommateurs.

Le potentiel de production

Le potentiel total de la biomasse afffectable aux bio-carburants serait d’environ 2500 Mtep à l’horizon 2050 (source : Innovation Energie Environnement). Toutefois et compte tenu des limites qui risquent fort d’être imposées aux bio-carburants de première génération et au temps de développement des générations suivantes, le potentiel réel en 2050 ne dépasserait pas 30% de cette valeur, soit 750 Mtep.

5. Coûts et prix

Actuellement en France, le coûts de production sont d’environ 0.80 € par litre pour le biodiesel, conte 0,45 € pour le diesel classique.

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