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La Renaissance

vendredi 17 février 2012

par (Jacqueline)

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La Renaissance

C’est un vaste mouvement culturel que l’on discerne déjà en Italie au XIV ème siècle. Sa caractéristique essentielle est sa volonté de faire revivre la culture antique sous tous ses aspects. Le mot Renaissance ( Rinascimento en italien) qui est employé pour la première fois par Vasari dan son recueil « Vies des plus célèbres artistes » exprime cette volonté de ressusciter l’héritage de l’Antiquité.
La Renaissance s’épanouit dans les villes-Etats italiennes avec leurs grandes familles et leur bourgeoisie puissante. L’artiste y est investi d’un rôle fondamental dans cette nouvelle génération d’hommes fiers d’eux-mêmes. On attend de lui qu’il crée un décor nouveau de palais, qu’il sculpte des héros anciens, qu’il immortalise ses contemporains par le portrait.

L’architecture du Quattrocento

Alberti (1404-1472) rédige des traités de l’art où il préconise le retour aux formes de l’art gréco-romain qui resteront une référence pour les générations à venir.
Précurseur des architectes de la Renaissance, Filippo Brunelleschi (1377-1446) construit le premier monument de la Renaissance : la coupole de la Cathédrale Santa Maria del Fiore à Florence qui est une transposition de l’antique Panthéon de Rome.

Son disciple Micheozzo édifie, sur ordre de Côme l’Ancien, le Palais Medici-Riccardi qui deviendra le modèle du palais florentin : fermé à l’extérieur, massif et symétrique avec un mur en bossage où l’on retrouve l’influence des ponts et aqueducs romains.

Palais Medici-Riccardi à Florence

La sculpture du Quattrocento

L’éclosion de la Renaissance dans la sculpture est un peu plus tardive que dans l’architecture. La Porte du paradis du baptistère de Florence par Lorenzo Ghiberti en marque les débuts en 1425.

Le David de Donatello

Mais le nom le plus célèbre de cette génération reste celui de son disciple Donatello à qui l’on doit le prodigieux David (musée de Bargello à Florence). C’est le premier nu en bronze, grandeur nature, que nous connaissons depuis l’Antiquité. Le héros biblique est représenté sous l’aspect d’un jeune adolescent à la silhouette androgyne. Donatello anime sa statue par un déhanchement sensuel et laisse paraître sur le visage de David un étrange sourire digne de Léonard de Vinci. S’il se nourrit d’inspiration antique, le David de Donatello n’est pas une œuvre classique dans l’esprit romain mais il représente l’humanisme florentin pétri de grâce et d’élégance.

A la même époque, Luca Della Robbia (1400-1482) humanise les figures religieuses comme dans sa Vierge à l’enfant dite « à la pomme » en terre cuite émaillée polychrome.

La peinture du Quattrocento

- Les précurseurs  :
A la fin du XIIIème siècle, un peintre comme Cimabue à Florence, insère les premiers accents naturalistes dans la rigueur et la frontalité byzantine. Mais c’est surtout Giotto qui révolutionne la peinture. La Vierge d’Ognissanti (Musée des Offices à Florence) inaugure les recherches sur la représentation de la profondeur de l’espace et la traduction du caractère des personnages.

- Les initiateurs  :

La Sainte Trinité de Masaccio

La fresque du peintre florentin Massacio La Sainte Trinité de l’église Santa Maria Novella inaugure le début de la peinture Renaissance en 1425. Massacio a su traduire la perspective dans une fresque : les personnages se détachent, tels des sculptures, sur un imposant fond d’architecture.

De Padoue, sort un artiste qui travaille avec un soin particulier l’étude anatomique des corps : Andrea Mantegna. Son Christ mort (1490) propose une vision en raccourci saisissante de vérité.

- Les maîtres accomplis :

  • Sandro Boticelli (1444-1510) : il est l’auteur du premier vrai nu féminin, dans La Naissance de Vénus (1485). Le modèle de la déesse, sans doute Simonetta Vespucci (maîtresse de Julien de Médicis) était considérée comme la plus belle femme de son époque. Vénus sort des eaux dans la conque d’un coquillage géant. Elle est entourée à gauche par deux divinités du vent (Zéphyr et Chloris) et accueillie à sa droite par la divinité du Printemps (Flore) qui tente de la couvrir d’un voile rouge pour cacher sa nudité.
  • Leonardo da Vinci (1452-1519) : Il est le symbole de l’homme de la Renaissance, génie universel, à la fois artiste, scientifique, inventeur, peintre, sculpteur, architecte…mais c’est d’abord comme peintre qu’il est reconnu. Il s’attache avant tout à traduire la dimension psychologique de ses personnages et met au point la technique du « sfumato » qui donne des contours imprécis et crée un effet vaporeux en superposant plusieurs couches de peinture extrêmement délicates.
  • La Vierge aux Rochers (première version)

    Cette technique se retrouve entre autres dans sa Vierge aux rochers (il existe deux versions, et peut-être trois, de l’œuvre). La plus ancienne (1483-1486) qui est conservée au Louvre était une commande faite par une congrégation de religieuses. Mais les sœurs avaient été effrayées par la disposition des personnages qui pouvait prêter à confusion, le fait que la Vierge enveloppe de sa main Jean et non Jésus ou encore le geste de l’ange Uriel qui pointe du doigt le Baptiste et regarde le spectateur. Vinci a donc exécuté (ou fait exécuter) une seconde peinture beaucoup plus orthodoxe qui est exposée au National Gallery de Londres. )

L’architecture du Cinquecento

A cette époque, Rome supplante Florence en qualité de capitale de l’art, grâce à l’action des papes qui engagent des travaux importants.
Leonardo s’est intéressé à la construction mais c’est à Bramante (1444-1514) que nous devons ce qui fera l’essentiel de l’architecture au XVIème siècle. Son Tempietto (petit temple) du couvent de San Pietro in Montorio, construit pour le pape Jules II à Rome, est une application des théories d’Alberti : église circulaire en référence au temple grec, colonnes doriques et métopes. Le grand projet de Bramante pour la basilique Saint-Pierre sera modifié et simplifié par Michel-Ange qui prévoira une nouvelle coupole inspirée de celle de Brunelleschi à la cathédrale de Florence.

La sculpture du Cinquecento

les esclaves de Michel-ange

Architecte génial, Michel-Ange (1475-1564) fut avant tout un sculpteur. Il allie une recherche anatomique poussée à l’extrême à un sens du pathétique complètement maîtrisé. Les Esclaves réalisés pour le tombeau de Jules II, son gigantesque David exécuté à Florence (Musée de l’Académie) ou les tombeaux des Médicis de l’église Saint-Laurent de Florence sont tous marqués par cette force expressive impressionnante : la « terribilita » . On retrouvera ces mêmes qualités dans les fresques qu’il réalisera pour la Chapelle Sixtine.

La peinture du Cinquecento

  • Raphael (1483-1520) : Il est le plus jeune mais peut-être le plus grand des maîtres de ce temps. Sa Vierge à l’enfant dite la Belle Jardinière (Louvre) met en scène une Madone pleine de tendresse, dont la douceur vient en écho à l’harmonie paisible du paysage.
    L’Ecole d’Athènes de Raphaël

Raphael peint aussi les Chambres du Vatican. Sa grande fresque de la Chambre de la signature, l’Ecole d’Athènes, est un hommage rendu aux grands maîtres de l’Antiquité (Platon, Aristote, Pythagore…) à l’intérieur d’un temple idéal (inspiré du projet de Bramante pour la basilique de Saint-Pierre) . Il les représente sous les traits des illustres artistes de son temps (par exemple Platon sous les traits de Leonard de Vinci) signifiant ainsi que la Rome moderne égale la Grèce antique.

  • Michel-Ange :

Le mur du fond de la Chapelle Sixtine présente une vision torturée et douloureuse du Jugement Dernier.

Le Christ du Jugement Dernier

Au centre, se trouve le Christ levant la main d’un geste de juge impitoyable. Il est très différent des représentations habituelles car il est montré sous les traits d’un homme jeune à la carrure d’athlète, à la fois plus humain et plus terrible. En bas, à droite, on voit les damnés repoussés par les anges et tirés par les démons vers l’enfer. Tout en bas, deux personnages inspirés par la Divine Comédie de Dante : Charon et Minos avec ses oreilles d’âne (sous les traits du maître de cérémonie que Michel-ange détestait !). A l’époque, l’œuvre avait fait scandale car les 400 personnages y figuraient nus. Le pape avait d’abord voulu supprimer toute la fresque mais s’était finalement contenté de faire voiler pudiquement certains personnages par celui qu’on appela le « braguetteur ».

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