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Impressions du canal du Midi

vendredi 2 juillet 2010

par (Jacqueline, Jean-François)

Il y a 9 messages de forum.

Pour ne pas vous lasser, chers lecteurs (par paresse aussi, avouons-le), nous avons décidé démocratiquement de remplacer le récit quotidien de nos petites aventures par des chroniques plus subjectives et synthétiques. Pour les mordus, il y aura toujours bien sûr les diaporamas et quelques articles thématiques (à venir).

Après une halte à Toulouse où nous avons eu la joie de faire connaissance avec Amélie (troisième petite fille de Jean, née il y a un mois), de passer une soirée avec ses parents (Serge et Elodie) et une autre avec Christian (le filleul de JF), nous voici donc sur le Canal du Midi.

Petit rappel historique

« Nous avons connu que la communication des deux mers donnerait aux Nations de toutes les parties du monde, ainsi qu’à nos propres sujets, la facilité de faire en peu de jours d’une navigation assurée par le trajet d’un canal, au travers des terres de notre obéissance et à peu de frais, ce que l’on ne peut entreprendre aujourd’hui qu’en passant au détroit de Gibraltar avec de très grandes dépenses, en beaucoup de temps, et au hasard de la piraterie et des naufrages. »

C’est en ces termes que Louis XIV, en son château de Saint Germain en Laye, autorisait par édit la construction d’un « canal de communication des deux mers », tel que lui avait proposé Pierre Paul de Riquet, ingénieur du Roi.

Riquet engagea l’essentiel de sa fortune dans ces travaux, le roi ayant seulement demandé aux « sujets de ses provinces de Languedoc et Guienne des impositions supportables et des plus innocentes » !
Les travaux commencés en 1667 furent terminés en 1681, un an après la mort de Pierre Paul de Riquet.

Impressions sur le Canal

En attente de l’ouverture de l’écluse

Les journées défilent lentement au fil de l’eau. Le paysage change doucement : les cyprès, les lauriers roses et les vignes commencent à apparaître. Nous abordons à présent la redescente vers la mer. Sur ce canal, les écluses ont une forme ovale très esthétique mais qui rend la manœuvre d’approche plus difficile. Ici, les écluses ne sont pas encore automatisées, ce qui donne l’occasion de tailler une bavette avec certains éclusiers (ou éclusières). On parle de tout, de rien, du temps et de l’automatisation prévue pour l’an prochain qui les obligera à se reconvertir.

Croustade aux pommes
Préparée par l’éclusier sosie de Luc Ferry

L’un d’entre eux, nous apporte en catimini une croustade aux pommes qu’il n’a plus le droit de vendre mais qu’il nous vend quand même !

On est à la fois près et loin de tout : la route est proche mais on ne la voit pas. De temps à autre, on croise un bateau et on salue amicalement ceux qui sont à son bord. Parfois, on double une famille de canards et c’est drôle de voir les canetons s’enfuir aussi vite que leurs petites pattes le permettent.

Quand l’heure de la fermeture approche (rappelez-vous 19h précises), on s’amarre à un ponton, on arrête le moteur. Et soudain, c’est le calme absolu…On écoute, attentifs, le moindre bruit : les chants des oiseaux, celui des cigales, la cascade de l’écluse toute proche. La lumière, plus douce à présent, rend son relief au paysage. C’est le moment de plonger dans l’eau (en principe, c’est interdit mais personne ne nous voit) puis d’ouvrir une bière bien fraîche qui sort du frigo (au fait, on ne vous l’a pas dit mais on a réussi à le faire réparer).
Si ce n’est pas le paradis, ça lui ressemble…
Ce soir, je dors à la belle étoile. Je m’installe dans le cockpit juste sous la Grande Ourse. Pour m’éclairer, une peine lune toute brillante et pour m’envoler la messe en si de Bach sur le MP3. Bonne nuit !

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