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De Royan à Lorient

vendredi 30 septembre 2011

par (Jacqueline, Jean, Jean-François, Myriam)

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Royan

l’eglise Notre Dame de Royan

Royan, notre premier port en mer, est une ville reconstruite après la seconde guerre mondiale. Contre la destruction, Royan lance au ciel une cathédrale hors du commun. En entrant par le portail ouest en surplomb, le regard embrasse la vaste nef ovale et il est conduit jusqu’au triangle lumineux du vitrail de la vierge.

C’est un rêve de bâtisseur moderne où de hauts piliers en forme de V soutiennent un voile de béton épais de 6 cm. Il s’en dégage une grande atmosphère de spiritualité.

Oléron

A la sortie de Royan, la longue houle du Golfe de Gascogne nous accueille. On suit le chenal de sortie de la Gironde, avec parfois quelques interrogations : les hauts fonds ont évolué, les bouées ont été changées de place et la carto du GPS n’est plus à jour.

Finalement, on coupe au nord après le banc de la Mauvaise, sur lequel la mer déferle durement. Vent d’ouest assez fort et cap direct sur le nord d’Oléron, où on peut abattre pour passer Antioche et pointer sur le port.

A port Saint-Denis, Francis vient chercher l’équipage pour le conduire à Chaucre où attendent Claudine et Marie-Christine, venue pour l’occasion de l’île voisine.

Accueil au Pineau


Nous sommes accueillis comme des rescapés des quarantièmes hurlants. Pour nourrir les marins menacés par le scorbut, nos hôtes ont pourvu, repas après repas, la table de mets excellents :
- soupe au pistou,
- terrine au magret de canard,
- spéciales de claires,
- langoustines,
- éclade de moules,
sans parler du traditionnel saucisson de Barrège, desserts de l’île et cannelés, le tout arrosé de bonnes bouteilles.

Petite balade a velo

La grande randonnée pédestre que Jean pensait organiser s’est transformée en charmante balade à vélo couronnée par une promenade vespérale sur la plage.
Claudine, avec ses habituels talents d’organisatrice, nous a concocté un programme touristique approprié : visites de la cité de l’huître à Marennes et du chantier de l’Hermione à Rochefort.

C’est à vélo qu’on parcourt les paysages de « claires » où sont affinées les huîtres, lisant les panneaux entre deux averses. Aux cabanes du musée on apprend tout sur la vie des ostréiculteurs, les avatars des plates, des creuses et des triploïdes japonaises.

Au chantier de l’Hermione, nous retrouvons Gilda et Louis, les cousins de Marie-Christine pour un repas au restaurant des Longitudes.
L’après-midi, nous obtenons une visite guidée de l’intérieur du bateau. Visite intéressante pour l’équipage qui revient de huit mois de navigation et retrouve avec plaisir de nombreux termes de marine tout en en découvrant beaucoup d’autres.
Jean-François, lui, est aux anges, pose des questions pointues au guide et répond parfois à celles d’autres visiteurs. Si vous voulez en savoir plus, reportez-vous à son article !

Port Bourgenay

Derniere baignade a Bourgenay

Grand soleil et navigation facile de Saint Denis d’Oléron vers Bourgenay. Une petite marina tranquille, avec un vrai faux phare et de vraies fausses maisons typiquement vendéennes.

Il est vrai que Port Bourgenay, avec ses maisons modernes, n’a pas beaucoup de caractère, mais un chemin côtier et le beau temps nous invitent à une plage éloignée. La marée découvre une grande étendue de sable et de rochers. L’eau n’est pas froide et nous jouons à plonger dans les vagues : une dernière baignade délicieuse.

Yeu, Le Croisic, Belle-Ile, Groix

Après Bourgenay, la navigation facile se poursuit. La Marie Sereine retrouve cette zone qu’aux Glénans nous appelions notre « jardin potager ».

Après tant de milles parcourus et tant de découvertes, quel plaisir de retrouver la Bretagne et ses îles familières !

En Septembre, l’automne commence à poindre, les fougères prennent une jolie couleur rousse mais les journées sont encore bien ensoleillées et c’est délicieux de parcourir à pied ou à vélo les sentiers côtiers que les touristes ont désertés. C’est l’époque bénie pour :

le port de la Meule


- Revoir le joli port de La Meule à Yeu enchâssé dans sa crique de rochers et surmonté par une chapelle d’un blanc éclatant qui n’a rien à envier aux Cyclades.
- Pique-niquer sur la lande au sommet de la falaise et disputer son sandwich avec une mouette affamée.

La Marie Sereine sur ses bequilles

- Passer une nuit au mouillage dans le poul du Croisic, et bénéficier d’un fabuleux lever de soleil.
- Doubler cette belle cardinale sud, fraîchement repeinte.
- Marcher jusqu’à la Pointe des Poulains (à Belle-Ile) où Sarah Bernhardt fit construire une villa face à l’océan et regarder le petit garçon qui joue avec la marée montante.
- Chercher à marée basse des palourdes dans la baie de Sauzon (toujours à Belle-Ile), profiter de l’échouage pour dégager l’hélice de son paquet d’algues et changer l’anode de l’arbre d’hélice.

C’est cela la Bretagne et bien d’autres choses encore …

Laissons le dernier mot à Olivier de Kersauson : Ici « on côtoie une mer vivante, iodée, musclée et pleine de couleurs ».

Et voilà, la Marie Sereine a retrouvé son port d’attache dans le bassin à flot de Lorient.
On y retrouve Michel, le cousin de Jean-François, venu nous chercher pour nous ramener à Bouchemaine en Anjou. De là, après avoir suivi pendant deux ans le sillage d’Ulysse, tout l’équipage, plein d’usage et raison (?), va rejoindre son petit Liré.

Retour a Lorient

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