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Rome et le Latium

mercredi 8 septembre 2010

par (Jacqueline, Myriam)

Il y a 10 messages de forum.

Du jeudi 2 septembre au mercredi 8 septembre

Après un mois de bonne chère et de libations, Ulysse et ses compagnons se retrouvent pour reprendre la mer. C’est leur « rentrée » en quelque sorte (mais ne remuons pas plus le fer dans la plaie).
Des dieux ailés les transportent en quelques heures à destination et une limousine aux vitres fumées les amène à 150km/heure au port d’embarquement.

Ulysse nous pressant de gagner la terre grecque sans tarder, nous faisons route des rives de Rome vers la baie de Naples en passant par : Riva di Trajano, Lido di Roma, Nettuno, Terracina, Gaeta.

L’ile de Circé

Nous naviguons au large de l’île de Circé (qui depuis est devenue une presqu’île) mais, pour sauver nos compagnons du charme envoûtant de la magicienne, nous leur lisons le chant X de l’Odyssée : « Ô Circé, comment me demandes-tu d’être doux pour toi qui as changé, dans tes demeures, mes compagnons en porcs et qui me retiens ici moi-même, m’invitant à monter sur ton lit dans la chambre nuptiale, afin qu’étant nu, tu m’enlèves ma virilité ? »

Le temps a changé : il fait beaucoup moins chaud qu’en juillet et nous nous retrouvons quasiment seuls sur les flots. Nos seules rencontres : quelques couples de dauphins gambadant parfois à nos côtés (l’un d’entre eux nous fait une brillante démonstration de double salto). Le vent est au rendez-vous, souvent portant sauf quand il souffle du sud-est, ce qui nous oblige à tirer des bords et rallonge considérablement la route. L’équipage est assez « mou » pendant les trois premiers jours : est-ce le mal de mer ou un virus exporté sournoisement de Chanéac ? A tour de rôle, chacun se sent patraque pendant toute une journée (mis à part le porteur du virus, évidemment…). Après le frigo, c’est Popaul, le pilote automatique qui tombe en panne. On arrive à se passer de beaucoup de choses ! (après tout, il suffit de tenir la barre à tour de rôle)

Le théâtre d’Ostia

Sur notre route nous faisons halte à Ostia Antica, ancien port de Rome, maintenant à 5km à l’intérieur des terres.
Ce qui frappe au premier abord, c’est l’immensité de cette ville antique qui devait grouiller d’animation, avec ses quartiers dédiés à chaque métier : quartier des boulangers, quartier des poissonniers, dont la taverne bien conservée porte encore cette inscription « INBIDE CALCO TE » « ENVIEUX JE T’ECRASE », formule que nous laissons à votre libre interprétation (pour notre part, nous soupçonnons une sourde rivalité entre le poissonnier et le boucher occupant la taverne voisine).


Le centre de la cité est occupé par le théâtre (4000 places) et la place des Corporations où les armateurs et les négociants avaient leurs bureaux et leurs enseignes que nous déchiffrons sur les mosaïques. Tout le pourtour de la Méditerranée est représenté : de la Tunisie à la Gaule Narbonnaise. Ostie était vraiment le nombril de monde.
A part cela, des thermes, des immeubles, des villas et des temples dédiés à la République, à l ‘empereur et même aux cultes orientaux comme Mithra. Dans la fraîcheur parfumée des pins, nous sommes ravis par cette visite en-dehors de la cohue estivale.


L’accueil dans les ports italiens est toujours problématique. En dehors des grandes marinas avec Mac Do à proximité, gros yachts et gros 4x4 noirs aux vitres fumés que nous n’apprécions guère, les petits ports dont la vue nous ravit (comme Anzio et Gaeta) se refusent à nous. « No possible » « Harbour full » « Riservato » . Il y a toujours un bateau qui va rentrer à la seule place libre que nous lorgnons ! Les ports sont des garages à bateaux, on ne trouve jamais de pontons visiteurs, personne pour nous accueillir et nous indiquer où s’amarrer.

Le quai de la Guardia Costiera

_ Ce qui nous amène, un soir, à nous faufiler en désespoir de cause vers une place libre à côté de la Guardia Costiera. Le premier réflexe de l’officier de garde est de nous demander « li documenti » et d’en faire moult photocopies. Après discussion avec Ulysse, il nous autorise à passer la nuit, à condition que quelqu’un reste toujours à bord et qu’on parte à 08 heures dernier délai.

Heureusement, le lendemain, après une journée à tirer des bords sur notre « nef rapide », la marina de Flavio Gioia finit par nous accueillir aimablement et nous permet de refaire le plein de vivres, de gas-oil et de sortir dans un bon resto familial le soir.

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