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Les mythes et l’origine du mal

UTA J.M Clarinard, jeudi 9 octobre 2008

dimanche 19 octobre 2008

par (Jacqueline)

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Les mythes ont précédé les philosophies ; ils s’élaborent dans des textes fondamentaux qui sont les épopées (les deux derniers auteurs d’épopée : Hugo et Zola).
Un mythe, c’est un récit.
On distingue trois époques :
- Les mythes archaïques
- Les mythes construits (Platon)
- Les mythes modernes
On peut donc observer une permanence du mythe

1 Les mythes archaïques

Ils caractérisent une société sans écriture et se passent dans un temps et un espace indéterminés. Ils nous paraissent le + souvent incompréhensibles et mettent en scène des individus extraordinaires (doués d’ubiquité, capables de remonter le temps…).
La plupart sont des mythes d’origine qui portent sur l’origine du monde organisé et répondent à la question : comment à partir du chaos initial le monde est-il né ? (Ex : la Genèse est un mythe cosmogonique).
Ils modélisent aussi un certain nombre de pratiques sociales comme le mariage, ce qui implique qu’on s’y réfère.
- Dans cette perspective, le mal est ce qui vient rompre l’ordre du monde et de la société.

2 Les mythes construits

La mythologie gréco-romaine met en scène des dieux pour qui la loi n’existe pas et qui ne connaissent que celle de la vengeance. Platon est le premier à critiquer ces mythes car il estime que ces dieux ne méritent pas d’être vénérés ; pour lui, on ne saurait vénérer un dieu que s’il est vénérable. Après avoir critiqué ces mythes, Platon en produit à son tour, d’où l’expression « mythes construits ». Selon lui, le langage ne peut dire le bien car il est limité ; c’est pourquoi il faut recourir au mythe . Mais c’est un mythe qui se présente comme tel.

3 Les mythes modernes

- Le mythe du progrès : c’est un mythe sans Dieu mais qui a besoin de héros (Pasteur, par ex.). Il remonte à 1750 : c’est d’abord l’idée d’un bonheur possible grâce à la science. On n’a plus besoin de Dieu pour expliquer le monde (Newton) ; on peut donc améliorer les conditions de vie et donc exorciser la pauvreté et la violence par ses propres moyens. Cette idée est morte dans les années 80.
- Le mythe du bon sauvage : En 1754, dans son Discours sur l’inégalité, Rousseau évoque un être humain qui ne serait pas perverti par la civilisation, ce qui implique l’idée d’une innocence originelle. Cette théorie, qui ne repose sur aucune réalité, consiste à imaginer ce que serait l’homme en dehors de toute culture : selon Rousseau, c’est un être qui vit dans le souci de sa propre conservation (amour de soi) mais aussi de la relation à autrui (« répugnance à voir souffrir son semblable »). Quand commence la vie sociale, surviennent la comparaison, donc la jalousie et la haine ; l’amour de soi devient l’amour-propre tandis que la pitié fait place à l’égoïsme. A part les moments de crise, c’est la guerre de tous contre tous (très actuel…). Le seul moyen d’en sortir est le Contrat Social.
- Le mythe dans les séries américaines : Sous des apparences modernes, elles récupèrent les mythes archaïques : le Bien y est incarné par les policiers (mais à présent, eux aussi ont des problèmes !) et le Mal prospère (drogue, trafic de blanches…) mais le Bien l’emportera ! Un autre aspect, c’est l’idée que la science résout tous les problèmes moraux (avec le poil de moquette, on traque le coupable !).

Conclusion : Comment expliquer la permanence de cette pensée mythique ?
Pour Freud, le mythe est le rêve au niveau de la société , c’est le rêve collectif, c’est à dire la réalisation d’un désir refoulé (vol, viol, bestialité, mensonge, orgueil, bêtise, meurtre parricide, torture… ). Le mythe met en scène l’ensemble des transgressions possibles, il est la réalisation déguisée de nos pulsions fondamentales. Il a donc la même fonction que le rêve pour chacun d’entre nous : c’est un fantasme organisé.
Pour R. Girard, derrière les figures idéalisées, il y a des victimes de meurtres collectifs (ex : Œdipe). Les mythes mettent en scène des meurtres originels qui s’expliquent par le désir mimétique (?)

Bibliographie :
Mythologies du monde de R. Willis (Histoire Universelle) épuisé
Le bouc émissaire de R. Girard (Livre de poche)

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