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Stevenson 2013

randonnée pédestre sur les traces de Stevenson

jeudi 29 août 2013

par (Jacqueline, Jean, Jean-François, Myriam)

Il y a 6 messages de forum.

Notre périple sur le chemin de Stevenson a duré 9 jours, du Cheylard l’Evêque (5 août 2013) au chateau de Cauvel (13 août)

Du Cheylard l’Evêque à la Bastide Puy-Laurent

La randonnée commence le lundi 5 août au refuge du Moure, situé au Cheylard l’Evêque, par un plein d’énergie avec un dîner gastronomique.

Le Cheylard l’Evêque, où nous faisons une promenade digestive, est un joli village, avec ses maisons en pierre collées les unes aux autres comme pour se protéger du froid l’hiver ou de la bête qui rôde.

diner gastronomique au refuge du Moure

Mais la vierge de la chapelle qui domine le village veille. La nuit fut difficile pour certains : excitation du départ, digestion difficile, ronflements intempestifs ?

Dès potron-minet, la fine équipe se retrouve autour d’un petit déjeuner pantagruélique.
Organisation de choc : le groupe se scinde en deux, Mimi et Marie-Odile prennent la voiture et retrouveront les autres à Luc en faisant la rando buissonnière (chemin de croix – chapelle – point de vue – visite du château de Luc).

les ruines du chateau de Luc

L’après-midi, ce seront Jean-François et Françoise qui, en quête spirituelle, vont méditer dans l’église abbatiale de Notre-Dame-des-Neiges où les avait précédés le père de Foucault avant de partir pour Tamanrasset.

Le gros de la troupe, soit cinq personnes, marche donc à pied sur un joli sentier ombragé bordé de myrtilles et de fraises des bois. Pour Majef, les sentiers de Lozère sont bien supérieurs à ceux de l’Ardèche, vu que l’après-midi nous y marchons sur l’asphalte par un soleil torride. Nous retrouvons la jeune femme à l’âne (on apprendra plus tard que c’est une ânesse nommée Salsa) que Marie-Odile et Myriam ont vue le matin au départ. Enfin un âne sur le chemin de Stevenson.

Notre chemin traverse un frais ruisseau. Les trois grâces, Mimi, Majef, Marie-Odile, ne résistent pas à batifoler au bord de l’eau (bain dérivatif ?). Pendant ce temps, Jean et Jackie marchent d’un bon pas vers le gîte de l’Etoile à la Bastide Puy-Laurent.

A deux pas de la gare est un hôtel, vestige de la belle époque, qui garde un petit air suranné : véranda, jardin au tilleul, salle à manger immense où trône une cheminée monumentale. On s’imagine en 1900 avec les dames en robe d’été blanches à milleraies, tandis que des voyageurs de commerce proposent des fanfreluches qu’ils transportent par valises pleines. Ce gîte est tenu par un Belgo-Grec tombé amoureux de la région.

De la Bastide Puy-Laurent à Mirandol

Après une nuit ponctuée de coups de tonnerre et un excellent petit déjeuner, nous attendons que le premier orage de la journée se termine. Nous partons donc vers 9h30 (la Malle Postale n’est pas encore passée) et, pleins d’ardeur, nous attaquons un petit dénivelé de 300 m sur le GR 70. Mais le ciel se couvre soudainement de gros cumulus noirs et se zèbre d’éclairs. Des coups de tonnerre de plus en plus proches craquent sur nos têtes, nous croisons deux marcheurs effrayés, réfugiés dans un bois et qui ont laissé leurs bâtons sur le chemin de crainte d’attirer la foudre. On n’en mène pas large, mais on les encourage à repartir.

L’orage transforme le chemin en pataugeoire

Bien arrosés, nous poursuivons jusqu’au sommet. Une accalmie nous permet d’admirer le paysage embelli par des écharpes de brume.

Nous abordons le bois de Chambounet, de chaque côté du sentier, c’est un vrai jardin paysager avec des mousses un peu aériennes. Marie-Odile et Françoise, souvent à l’arrière à cause du manque de souffle, ont à peine, hélas, le temps de grappiller quelques myrtilles, le gros de la troupe galope en avant. L’optimisme aidant, les voix claires et chantantes de Mimi et Jackie se font entendre. Hélas pas longtemps, car c’est peut-être cela qui le déclenche, un second et violent orage déploie ses tornades. Celles qui n’avaient pas de cape de pluie sont rapidement trempées jusqu’aux os.

l’arret du train offre un abri pour se restaurer

La fatigue se fait sentir au cours de cette course éperdue, nous arrivons à la petite gare où un arrêt casse-croûte s’impose pour reprendre quelques forces. C’est d’un pas joyeux que nous entamons la dernière ligne droite jusqu’au gîte de Mirandol.

Mauvaise surprise, deux valises manquent. En attendant leur arrivée, nous nous réconfortons d’une bonne tisane servie par la logeuse dont l’hébergement n’est manifestement pas la vocation. Le soir, transfert à l’hôtel des sources, repas plantureux, serveuse accorte et caille rôtie.

De Mirandol aux Alpiers

Nos sacs prets a etre emportes par la Malle Postale

Comme chaque matin, nos gros sacs sont prêts dès 8h, suivant les instructions de la Malle Postale, mais nous ne l’avons encore jamais vue. Au moment où nous partons sous la pluie, nous la croisons enfin, ce n’est donc pas une légende ! Nous montons dans la forêt sous une pluie persistante mais pas orageuse. Le sentier large grimpe régulièrement et ne glisse pas, c’est une autoroute pour les pèlerins et pèlerines de pluie. Passé le sommet, nous cherchons une aire de pique-nique, la pluie s’est arrêtée, nous trouvons quelques souches et sortons de nos sacs le repas préparé par l’hôtel des Sources, digne d’une colonie de vacances. Descente vers les sources du Lot, joli petit ruisseau marqué d’une pancarte fabriquée par le collège local.

Nous abordons de hauts plateaux froids et balayés par le vent. De curieuses constructions, comme des tunnels sous rien, entourent la voie ferrée. Notre hôte nous apprendra qu’elles servent à protéger la voie des congères. Puis l’horizon s’ouvre sur des pâturages et le soleil sort des nuages. A l’arrivée aux Alpiers, hameau de pierre à toits de lauze, un poêle ronfle dans notre gîte accueillant. On a évité les pittoresques tipis dont certains randonneurs ont essuyé les fuites.

Sechage au dessus du poele

Lecture au coin du feu en attendant le repas, nous ne serons pas déçus, le patron nous fait une démonstration de l’aligot, mélange de purée et de tomme fraîche de Cantal qu’il découpe avec des ciseaux lorsque la pâte a une consistance de ruban. Les habitants des tipis, frigorifiés, viennent se chauffer au coin du feu et décorent l’étendage de leurs chaussures et chaussettes. La soirée se finit allègrement avec un jeu du bac.

Des Alpiers à Finiels

Nuit généralement bonne dans ce gîte rustique et fort sympathique. A 7h30 pétantes, le patron amène tous les ingrédients d’un robuste petit déjeuner, où chacun apprécie la confiture maison. A 9h30, adieux à notre hôte, en le remerciant pour son accueil particulièrement chaleureux (et la découverte de l’aligot).

La descente vers le Bleymard s’effectue sans encombre, JF y retrouve ses racines paternelles.

Le Bleymard est en vue

Petite halte à la supérette, puis au bistrot, pendant que Majef et Myriam s’évertuent à trouver boulangerie et charcuterie traditionnelles, sans lesquelles il n’est point de rando qui vaille.

Le gros de la troupe s’ébranle, en ordre quelque peu dispersé, quand le cri de Jean remonte de proche en proche jusqu’à l’avant-garde : Majef a disparu !
Majef éloignée, Majef retardée, Majef isolée… Mais Majef retrouvée par sa propre force et par le groupe…

On peut enfin repartir. Le chemin se fait plus raide mais il monte dans la forêt avec une grande régularité. On suit les traces de Salsa, qui imprime la marque de ses sabots dans l’argile cévenole. Petite halte réparatrice. Bientôt les premiers bâtiments de la station du Bleymard apparaissent, de même que les pylônes des remontées mécaniques. Tentation diabolique… Certains rêvent d’un télésiège, mais couche-t-on avec le diable en faisant croire que les ébats resteront angéliques ? On continue donc à pied ! Passée la station, curieusement, le chemin devient très noir et tout tireté de blanc en son milieu. C’est une nationale. D’ailleurs, cet étrange chemin s’écarte vers la gauche, tandis que le nôtre monte droit vers le col, régulièrement marqué de menhirs, preuve s’il en est que les Celtes ont envahi la Lozère au tout début de notre ère.

les monjoies jalonnent le chemin du mont Finiels

On me dit alors qu’il ne s’agit pas de menhirs, mais de « montjoies » plantés par les autochtones pour guider le voyageur par temps de brouillard. Moi qui me croyais en Bretagne… Il est vrai que mon GPS est capricieux depuis quelques jours.

Nouveaux cris de Jean au pied agile, qui remonte le groupe en courant et l’arrête : Marie-Odile renonce au GR 70 et préfère le GR 7, moins pentu. Que n’a-t-elle persévéré quelques centaines de mètres, le puissant vent du nord l’aurait poussée jusqu’au col, telle une feuille virevoltant dans la brise. C’est donc à six, et cette fois fort dispersés, que l’on atteint le col puis les sommets de Finiels culminant à 1699 m. Halte pour admirer le paysage qui s’offre à nous sur 360°, vent furieux, on s’engage dans la descente et on s’arrête au premier replat protégé. Piquenique 4 étoiles arrosé d’un velours de l’estomac.

L’arrivee des 3000 moutons

A peine le dessert est-t-il dégusté qu’un troupeau de plus de 3000 moutons s’approche. Il est fermement guidé par deux chiens, des Border Colee, sous l’œil acéré du berger. L’un des chiens est en fait assez brouillon et l’essentiel du travail est fait par l’autre, qui fait preuve d’un grand professionnalisme et d’une réelle autorité. Jean subodore que celle-ci a été acquise par quelques coups de crocs bien placés.

Passé le troupeau, le groupe s’ébranle, chemin descendant et rocailleux, une halte s’impose pour une sieste réparatrice, la première de cette rando. On reprend la route, bientôt rejoints par Salsa et sa conductrice, une jeune et opulente Bavaroise,

un bout de chemin avec Catherina et Salsa

puis nos chemins se séparent. D’énormes monticules de rondins nous intriguent. Ils font près de 100 m de long et 10 m de haut. On apprendra qu’ils sont simplement là en attente de commercialisation. Encore quelques centaines de mètres. Le village de Finiels apparaît. Au détour du chemin, c’est Marie-Odile qui nous accueille. Par quel miracle le GR 7, qui n’avait aucune raison de passer à Finiels, a-t-il pu la conduire jusqu’ici ? Ne cherchons pas à comprendre ces mystères qui nous dépassent.

Au gîte, la patronne nous accueille et nous offre à boire, elle a le tutoiement facile, ce qui me choque un peu, moi qui suis un taiseux. Découverte de la maison, une belle demeure en pierres remarquablement reconstruite. Avant le dîner, les enfants des voisins offrent une petite aubade, Jacqueline se met au piano, puis un autre randonneur fait une impro ma foi assez réussie. Dîner savoureux en compagnie de nos hôtes. Mario, le patron, y va même d’une petite séance d’accordéon.

De Finiels à Mijavols

Poussée par un vent portant,
Dès huit heures, la Malle Postale
Nos gros sacs a emportés,
Et donc nos brosses à dents,
C’était fatal,
Dans nos petits sacs, il a fallu porter.

C’est la plus longue étape (19 km) et le plus grand dénivelé du parcours. Nous quittons Mario, sa compagne et leur maison si accueillante pour descendre sur le Pont de Montvert.

Le chaos de rochers

Le sentier passe à travers un chaos de blocs granitiques, comme semés par des géants qui auraient joué aux boules. Retour à la civilisation au Pont de Montvert, route encombrée de voitures et de camions, on se ravitaille, on poste nos cartes postales. Marie-Odile prend la petite route qui monte en pente douce tandis que le reste de la troupe s’attaque à un raidillon suivi d’une descente. Stevenson n’aurait sûrement pas choisi cette option. Bien sûr il passait par les routes qui n’étaient pas goudronnées alors ! Entre temps, on procède au sauvetage d’un doudou tombé des mains d’un petit garçon sur son âne. On le rend, un peu plus tard, à sa maman qui remontait le chemin à sa recherche et se confond en remerciements.

En débouchant du GR 70, nous trouvons Marie-Odile qui arrive sur la route au même instant. Jonction de tous les éléments du groupe à l’heure pile, quelle précision ! Dédaignant le ruisseau qui tentait quelques unes, nous passons à l’assaut du Champ Long de Bougès. Pique-nique copieux et sieste brève car il nous reste beaucoup de chemin à parcourir.

Le mysterieux cercle de cairns

La montée est longue et débouche sur un étrange cercle de cairns. Est-ce une salle de bal de sorcières, un terrain d’atterrissage d’extra-terrestres ? En suivant la ligne de crête on arrive enfin au sommet où nous sommes récompensés par un superbe panorama avec au loin les collines bleues décrites par Stevenson. C’est ensuite une descente interminable jusqu’au hameau de Mijavols où nous découvrons notre gîte, rustique à l’extrême.

Marie-Odile, fatiguée et fiévreuse, se couche tout de go dans un lit du premier dortoir, soutenue par les soins attentionnés de Mimi. Dans la salle à manger, trône l’immense table de frêne fabriquée par Mario (voir étape précédente). Contrairement à nos craintes, le repas s’est révélé fort bon et la patronne beaucoup moins bourrue que le premier abord ne le laissait penser.

De Mijavols à Florac

Quittant Mijavols,
Nous montons vers le col,
Marie-Odile a pris la Malle Postale,
De marcher sur le chemin cévenol
Elle en avait ras-le-bol.

Le chemin bordé de bruyères et de calunes monte régulièrement dans la forêt. De jolis papillons colorés font de légères sarabandes sur les hautes fleurs mauves.

Jean vient de poser un menhir

Nous arrivons au col du Sapet où un vieux du pays observe les va-et-vient des touristes et des randonneurs. Ensuite le chemin descend, descend toujours jusqu’à la rivière. Où sont donc passés les 489 mètres de cumul montée prédits par Jean ? Dans la forêt, de petites maisons de pierre au toit de lauzes jalonnent le chemin, offrant un abri rustique au randonneur égaré.

A l’embranchement des deux chemins pour aller à Florac - l’un plus court, mais avec une descente plus raide, l’autre plus long mais en pente douce, nous choisissons à l’unanimité le second, marquant par là une belle homogénéité du groupe. Par les trouées des arbres, nous admirons de beaux points de vue sur les crêtes : bosses dromadaires, volcans avortés ? Chaînes de montagnes anciennes de différentes nuances de vert.

Bain de pieds tres rafraichissant

Le murmure du ruisseau attire les baigneuses qui trempent leurs pieds douloureux dans l’eau délicieusement fraîche. Pique-nique frugal mais bon. Après une courte sieste, nous reprenons le chemin qui descend vers le Tarn, tandis que la chaleur monte. Le GR 70 débouche bientôt sur la nationale que nous suivons sous un soleil de plomb, dans le bruit et l’odeur des voitures.

Enfin Florac. Nous nous dirigeons vers le gîte pour trouver porte close, mais Marie-Odile nous attend, elle a le digicode du logis et nous ouvre malgré l’interdiction de la préposée. Après avoir posé nos sacs, nous partons manger une glace, pour revenir à l’heure officielle d’ouverture. Notre gîte étant situé en ville, cela nous offre l’opportunité de choisir notre restaurant. Nous jetons notre dévolu sur un restaurant bio végétarien associatif. Sans commentaire…

La carte allechante pour certaines du resto bio-vegetarien-associatif

De Florac à Cassagnas

Après une nuit rythmée par les cloches de l’église – certains ont entendu sonner 11 puis 12 coups, et enfin 7 coups – Jean a fait la totale et vérifié que la cloche sonnait bien le nombre requis à chaque heure, nous nous égayons pour un moment de temps libre : Majef à la maison du Parc, Jacqueline et Françoise font des courses, Mimi et Jean à la librairie, Marie-Odile va à l’office du tourisme s’enquérir des transports locaux. A dix heures sonnantes au clocher, les six marcheurs disent au revoir à Marie-Odile et prennent la route puis à la sortie de la ville, le chemin frais et ombragé à flanc de colline.

A la vue d’une montée, JF, ayant consulté les oracles de son GPS, nous fait descendre vers la nationale puis remonter par un chemin sauvage encombré d’arbres couchés mais où poussent des chanterelles. Dans la chaleur de midi nous retrouvons plus loin le GR 70 qui descend maintenant vers la rivière. Nous nous laissons tenter par une baignade très fraîche mais délicieuse dès que le corps échauffé s’habitue à la température. Pause un peu après sur un ancien terrain de camping qui nous offre une prairie horizontale et herbeuse pour un grand pique-nique suivi d’une sieste. La reprise est difficile sous le soleil qui tape. Nous marchons sur l’ancienne voie ferrée désaffectée, au moins il n’y a pas de raidillon, mais quelques tunnels rafraichissants. A notre droite, dans la vallée encaissée, nous entendons couler la rivière troublée seulement par quelques baigneurs. Comment font-ils pour y accéder ? En tout cas on n’a plus qu’une envie, c’est d’arriver et de prendre une bonne douche.

Une petite mousse a l’arrivee a l’Espace Stevenson

Au gîte, Marie-Odile, toute fraîche nous attend comme une châtelaine en haut de sa terrasse. Le stop a super bien marché : d’abord un monsieur cultivé, puis deux dames, perdues sans leur Tomtom, mais très gentilles. L’Espace Stevenson est un grand bâtiment à l’emplacement de l’ancienne gare. Il comporte des dortoirs, mais nous avons choisi des chambres bien confortables. Pour le repas, nous avons un splendide buffet d’entrées et de desserts. Suit une nuit réparatrice, sans cloches, c’est le braiement sympathique des ânes qui nous réveille.

De Cassagnas au château de Cauvel

Ce matin, nous sommes à nouveau sept à marcher pour une petite étape.

Partant de l’Espace Stevenson
Nous recherchons le pont.
Suite aux travaux, il y a une déviation
Ce qui, de notre hôtesse entraîne les récriminations
Et ron et ron, petit Patapon.

Le chemin monte doucement dans la forêt de pins et de châtaigniers. Oh, que voit-on sur le bord du chemin ? Des petites girolles qui offrent leur corolle cévenole. Aussitôt Jean, le couteau entre les dents, sort son sac plastique. Mimi traque les malheureuses qui se cachent sous les feuilles. Cueillette honorable, mais sans le beau spécimen laissé en évidence par Françoise et fléché par JF. Nous arrivons au col de Fontmort où une stèle érigée par les descendants des Camisards commémore l’édit de tolérance promulgué en 1787 par Louis XVI « plus par nécessité que par bienveillance » ce qui dénote un fin politique et non pas le roi balourd qu’on se plait à nous peindre.

pique-nique au col de Fontmort

Il n’est que 11h30 mais Jacqueline dit que c’est toujours l’heure d’un pique-nique et nous déballons nos provisions. C’est encore un bon casse-croute avec les produits bio de Florac. Cependant le temps fraîchit et, au grand dam de Jean, nous sacrifions la sieste pour un café au gîte.

Bientôt le château de Cauvel nous apparaît dans sa robe de pierre sèche et ses chapeaux de lauze. L’entrée bordée de roses évoque Les Charmettes où Jean-Jacques fit la connaissance de Madame de Warens.

Arrivee au chateau de Cauvel

C’est d’ailleurs un lieu propice à la lecture, toutes les chambres sont pourvues de livres et il y a de plus une grande bibliothèque. Les propriétaires ont restauré avec goût le château et ses dépendances, de manière à ménager de petites terrasses privées où chacun profite d’un panorama splendide sur les crêtes qui s’étagent à perte de vue.

On prend un verre au jardin a Malafosse

Pendant que certains font salon de lecture sous la tonnelle, la fratrie Gobert, emmenée par Jean-Louis, va retrouver Christine, la quatrième sœur, à Malafosse où se trouvent ses petites filles et leur maman.

Dans le château, est aménagée une grande salle à manger où l’on mange les produits de la Ferme des Pellegrines (agriculture biologique, traction animale, table paysanne). Chris et Jean-Louis nous y ont rejoints pour l’apéro au vin blanc au sirop d’achillée millefeuille et pour le repas.

Aperitif au sirop d’achillee millefeuille sur une terrasse du chateau

Retour du château de Cauvel au Cheylard-l’Evêque

Le petit déjeuner est servi sur la terrasse au soleil levant devant un magnifique panorama.

petit dejeuner au soleil levant

Des groseilles fraîches mettent une touche de rouge vif sur les assiettes, on se délecte de confitures maison et de bon pain. Ce matin, nous prenons notre temps. Pas de sac à préparer pour huit heures ni de brosse à dents à rajouter avant l’arrivée de la Malle Postale. Nous faisons une balade jusqu’aux ruines de la chapelle que nous apercevons en contrebas sur un promontoire. Jean-Louis avait annoncé dix minutes, et, malgré notre entraînement, nous en mettons trois fois plus. Mais nous ne sommes pas pressés et admirons les chevaux de race qui paissent dans les prairies. Au milieu des ruines, nous avons la surprise de découvrir une belle voûte romane bien conservée.

Pique-nique végétarien bio et bon sous la tonnelle. Derniers moments de luxe, calme et volupté interrompus par la Malle Postale, pour une fois en avance, qui, en la personne d’une jeune femme bien bâtie, nous reconduit au Cheylard l’Evêque.

Au revoir Stevenson !

Jean en contemplation

Vous pouvez aussi visualiser l’itinéraire et son profil sur le site de rando de Jean.

Jeu : Pour chaque journée du journal, devinez qui d’entre les marcheurs l’a écrite.


Voir en ligne : Le profil de la rando sur le site de Jean

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