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L’art paléochrétien et byzantin

samedi 26 novembre 2011

par (Jacqueline)

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L’art paléochrétien est le premier art chrétien. Il se développe d’abord clandestinement et n’apparaît au grand jour qu’à partir du 4ème siècle, lorsque l’édit de Théodose (380) met fin aux persécutions et fait du christianisme la religion d’Etat.

Avant 380, il est donc essentiellement symbolique et caché :
- inscriptions retrouvées dans les catacombes avec des symboles comme le poisson (ichtus) qui désigne Jésus-Christ, fils de Dieu Sauveur.


- fresques représentant un orant ou une orante, personnage priant avec les bras levés, paumes tournées vers le ciel.

Orante

Après 380, l’art se manifeste plus librement et évolue vers ce qu’on a appelé l’art byzantin. La basilique Sainte-Sophie (consacrée à la Hagia Sophia =Sagesse divine) voulue par l’empereur Constantin après sa conversion et reconstruite par Justinien en 532 est l’un des plus grands exemples de l’architecture byzantine.
Sa nef principale est couverte d’une magnifique coupole et sa décoration intérieure avec ses mosaïques, ses colonnes de porphyre sont d’une immense valeur artistique.


Sur la mosaïque du tympan de l’entrée sud-ouest (944), la Vierge est assise sur un fond d’or, l’enfant Jésus assis sur ses genoux. Sur sa gauche, se tient l’empereur Constantin présentant à Marie un modèle de la ville et l’inscription à son côté dit : « Constantin le grand basileus (roi en grec ancien) parmi les saints ». A son côté droit, se trouve l’empereur Justinien, offrant un modèle de Saint-Sophie avec l’inscription « Justinien, le basileus digne d’être chanté ».

La conquête de l’Italie par les empereurs byzantins dans la première moitié du VIème siècle renforce le rôle de Ravenne et la ville se couvre d’édifices aux riches décors de mosaïques :

Le mausolée de Galla Placidia à Ravenne

- Le mausolée de Galla Placidia offre un contraste saisissant entre son apparence extérieure toute simple (construction en briques en forme de croix) et ses somptueuses mosaïques, en particulier celle du « Bon Pasteur »

- Dans l’église Saint Vital, on peut admirer les deux mosaïques de l’abside, représentant à gauche l’empereur Justinien, et à droite l’impératrice, d’une splendeur abstraite. L’inclinaison variable des tessères permet de capter plus ou moins la lumière et donne un aspect miroitant à la mosaïque.

- La basilique Saint-Apollinaire le Neuf éblouit le visiteur avec ses deux longues processions de saints martyrs et vierges qui se font face

La procession des vierges de Saint-Apollinaire

Mais en 476, Rome entraîne dans sa chute l’art chrétien naissant qui est rapidement submergé par les influences barbares. L’unité artistique du monde chrétien est alors définitivement brisée.

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