Navigation rapide

Accueil > Navigation > La Grèce > 2011 Phase 2 > De Toulouse à Royan

De Toulouse à Royan

le Canal latéral à la Garonne (du lundi 5 au lundi 12 Septembre)

vendredi 23 septembre 2011

par (Jacqueline, Jean, Jean-François, Myriam)

Il y a 6 messages de forum.

Canal latéral à la Garonne

Lundi 5 Septembre : jour de la rentrée pour certains… Tout en ayant une pensée pour eux, nous poursuivons notre école buissonnière sur le canal latéral à la Garonne.

Quelles différences avec le canal du Midi ?

- la forme des écluses rectangulaire et non ovale
- l’automatisation plus ancienne avec un système de perches qu’il faut saisir au vol et tourner pour déclencher l’ouverture des portes (très pratique)
- de longs biefs sans écluses et parfois sans chemin de halage
- d’immenses voûtes de platanes qui n’ont pas attrapé la maladie, eux

En sortant de l’ecluse

Le canal latéral à la Garonne est moins touristique que le canal du midi, ce qui facilite les manœuvres dans les écluses car nous nous y retrouvons presque toujours seuls. Mais, revers de la médaille, il est moins entretenu aussi : beaucoup d’herbes et de branchages flottent à la surface ; un soir, Mimi a même dû plonger dans l’eau boueuse pour dégager l’hélice.

Le porche de la collegiale

Non, rassurez-vous, on ne va pas encore vous infliger une description des sites touristiques : Grisolles, Moissac, Agen, Castets. Si cela vous intéresse vraiment, vous pouvez vous reporter à l’article du blog de l’an dernier. Ah, si quand même, un détail qui a son importance : cette année, la guide de Moissac était moins primesautière que l’an dernier mais tout aussi intéressante.

Castets

Le canal arrive a la Garonne

les trois dernières écluses du canal avant la grande plongée vers la Garonne. La différence de hauteur entre le canal et la Garonne est impressionnante : presque 8 mètres ! Du coup, on ne les passe pas comme on veut. Le passage prévu pour le lendemain nous permet d’assister à la fête du village avec à l’affiche une fausse Céline Dion : la voix, l’accent, la gestuelle, tout y est, sauf que ce n’est pas elle !

De la Garonne à la Gironde

Dès la sortie des écluses du Castet nous quittons l’eau verte du canal et rejoignons les eaux brunes de la Garonne. Le courant nous emporte et nous filons huit nœuds sur le fonds (un record).

Arrivés en vue de Pauillac nous devons attendre la marée haute pour franchir le seuil du port.

Mise en place d’une nouvelle drisse

A peine amarrés, les hommes s’affairent pour préparer le remâtage. Le lendemain, dès huit heures on se présente sous la grue, les spécialistes soulèvent le mât et le déposent délicatement sur des tréteaux. On change la drisse de foc, métallique et toute tire-bouchonnée (suite à une petite fausse manœuvre lors du démâtage à Frontignan). On remet l’étai et son enrouleur, … Et la grue se représente déjà pour le remâtage. Petit contre-temps, la drisse de spi est mal passée, il faut tout redescendre et rectifier, re-dresser le mât... Et la marée qui descend… On a juste le temps de fixer le minimum de haubanage et de quitter le quai, avant d’y rester plantés.

Pendant ce moment de stress intense, les femmes sont parties se promener dans les vignobles à la découverte de Château Gaudin, crû familial dont elles achètent quelques bouteilles pour de futures agapes. A leur retour, la Marie est revenue au ponton, le mât est en place, il ne reste plus qu’à fixer correctement les haubans et à les régler.

Le grand oiseau endormi
Déploie ses ailes
Et reprend son envol.

Et c’est avec sa grand-voile que la Marie Sereine aborde la Gironde. Dédaignant la laideur du port de Bègles, on s’amarre au ponton d’honneur de Bordeaux que Juppé a inauguré récemment pour nous, au cœur de la ville.

Saint Michel a Bordeaux


Bordeaux, vue des quais, présente une remarquable unité architecturale, avec ses immeubles cossus, de pierre blanche et aux toits d’ardoise. Nous avons parcouru les rues en suivant le chemin de Saint Jacques depuis l’église des pèlerins jusqu’à la superbe cathédrale, charmés par la « belle endormie », nom donné à cette ville qui fait peu parler d’elle. Après un repas de spécialités locales, nous rentrons au bateau faire de beaux rêves…

La marée monte la Garonne
En tourbillons terreux.
Nous voyageons amarrés au quai.

Le lendemain, tel un jeune saumon, la Marie Sereine reprend son périple vers l’océan, quittant Bordeaux et son futur grand pont. Elle longe des îles et se fait rattraper par la Dordogne. Enfin la Gironde repousse ses rives à toucher l’horizon, l’eau brune se mélange aux eaux bleues de l’océan, nous arrivons sous voile à Royan.

Voir le diaporama

Galerie

Vos commentaires