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Syros

vendredi 20 mai 2011

par (Jacqueline, Jean, Jean-François, Myriam)

Il y a 17 messages de forum.

Noublie pas, cher lecteur

Chaque article comporte le titre d’un livre. Le premier qui le trouve et qui nous en fait part est désigné comme gagnant d’un petit concours. Tu trouveras le réglement complet de ce concours (déposé chez maître Elisabeth) dans l’edito de ce blog en cliquant ici.

Navigation, amarrage et rencontres

Départ de Paroikia un peu laborieux : pour s’abriter du fort vent de nord, deux voiliers sont venus s’amarrer à notre étrave. On se glisse doucement entre eux et la pendille de droite, l’ancre remonte gentiment et on peut la mettre à poste.
A la sortie de la baie, on passe au nord des serre-livres, cap direct sur Syros au près bon plein, tout dessus. Le clapot est sensible mais c’est un plaisir de barrer. En se rapprochant de l’île, le vent forcit sensiblement, il faut réduire et mettre les harnais. On entre plein vent debout dans la baie de Finikas.
Il faut mouiller et revenir cul à quai en marche arrière, je crains que nos quinze petits chevaux n’y suffisent pas, mais tout se passe bien. Un main secourable prend nos amarres, on raidit la chaîne, nous voici parés pour affronter le coup de noroît annoncé (force 6 à 7), qui va nous bloquer 4 jours à Syros.

Le port de Finikas

En débarquant sur le quai, on croise Charles, avec qui le contact est tout de suite chaleureux. Charles et sa femme, Vivi, vivent sur leur bateau l’essentiel de l’année, ils connaissent tous les ports grecs par leurs prénoms et se sont attachés à Syros, on les comprend.
Ils connaissent aussi tout le monde sur l’île et vont nous être d’un précieux secours pour nous faire connaître Georgios (le responsable du port, frère jumeau de Moustaki), repérer les bons commerces, le café wifi, le loueur de voiture… Pendant ces quatre jours on les croisera régulièrement pour tailler une petite bavette sur le quai, et pour passer une bien agréable soirée à bord (un peu écourtée, une autre soirée bouzouki les attend à Ermoupolis !).

Syros nous a beaucoup plu par sa diversité et ses modes de vie :
- Le sud de l’île est vert et très cultivé, avec des serres, des petits jardins en terrasses blottis au creux des vallons.
- Ermoupolis est une grande ville animée et fort industrieuse, avec ses chantiers navals. C’est aussi la capitale administrative des Cyclades.
- Le nord de l’île est presque désert, avec ses landes de buissons rabougris et quelques hameaux disséminés dans les vallées ou face à la mer.

Ermoupolis

Vue sur Ermoupolis

Si nous avons apprécié la baie de Finikas plus tranquille et mieux abritée qu’Ermoupolis, la capitale de Syros nous a aussi beaucoup plus. Ermoupolis, c’est trois villes en une :
- la ville basse et le port avec ses chantiers navals et ses immenses grues (au repos ce jour-là)
- à gauche, la colline catholique d’Ano Syros
- à droite, la colline orthodoxe d’Anastassi

On commence la visite par la ville basse d’architecture néo-classique, la grande place dallée de Miaoulis (il est encore un peu tôt pour y déguster le café frappé dans un des nombreux bars, dommage), l’hôtel de ville, le théâtre Apollon.

Entre les deux collines qui se font face comme les deux églises rivales à Cargèse, on choisit la catholique. C’est parti pour grimper les 400 marches qui montent jusqu’à la cathédrale Saint-Georges !

Ruelle


Le quartier d’Ano Syros nous enchante avec son dédale moyenâgeux de maisons blanches et de placettes d’architecture cycladique.
L’imposante cathédrale permet de comprendre que l’île soit devenue le bastion du catholicisme dans la mer Egée. Au Moyen-Age, en effet, Syros a servi de refuge aux catholiques des îles voisines et au XVIIème, avec la protection des rois de France, elle est devenue le bastin du catholicisme dans la mer Egée.

Randonnée

Rando vers Gramata

Après la visite de la grande ville, nous avons envie de nature. Nous dirigeons notre « Peuzeot 107 » au nord de l’île, qui est resté sauvage. La route s’arrête devant un jardin qu’un apiculteur en scaphandre est en train de motobiner. « MELI » dit la pancarte.
Robertos nous invite dans son antre et nous fait déguster un verre de Mouloukia, délicieuse liqueur à goût de plante. On lui achète à prix d’or un kilo de miel sauvage.

On poursuit à pied, bravant le vent, guidés par le chien Dagobertos qui s’est joint à nous, sur le sentier longeant les murets et descendant à travers un petit bois de tamaris et de pin, vers une crique au sable gris.
Jean continue la randonnée pour trouver les vestiges de Gramata pendant que Mimi se baigne, Jean-François médite et Jacqueline contemple la nature.
Tout est en place pour mener une vie sauvage : la table taillée dans du bois de flottage, le creux dans un rocher pour y faire un foyer, la pinède pour y tendre le hamac..., c’est Vendredi ou les limbes du Pacifique !

Bricolage à bord

Fixation du taquet coinceur

Le quatrième jour, nous entreprenons de sérieux bricolages :
- Fixer un taquet coinceur pour bloquer le bout de l’enrouleur de foc, afin qu’il ne se débine plus au mauvais moment. Les gars s’y collent. Une bonne partie de l’outillage est étalé partout, Jean fait des contorsions dans la couchette arrière pour tenir la pièce pendant que JF serre les boulons.
- Fixer les dossiers des couchettes du carré, qui ont la fâcheuse habitude de glisser par terre dès que le bateau gîte, et d’entraver l’ouverture des coffres. Mimi s’attelle à la couture. Plusieurs essais se succèdent avant de trouver le juste équilibre des forces : maintenir les dossiers à poste, sans trop les boudiner ni arracher le tissu.

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