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Paros
lundi 16 mai 2011
par (
Il y a 4 messages de forum. , )Paroikia
Ce tout petit port nous offre un refuge appréciable contre le vent du nord et toutes les commodités ; nos voisins, un ketch américain, suscite force commentaires désobligeants de notre part : leur drapeau est quatre fois grand comme le nôtre et la skipper, une grande Yankee raide comme un manche à balai, donne des ordres péremptoires à ses deux hommes de main qui filent doux et salue d’un geste hautain Jean et JF qui l’ont courtoisement aidée à son arrivée.
Bien amarrés, nous pouvons visiter le vieux quartier cycladique, qui s’étend un peu à l’écart, entremêlant ses ruelles où l’on découvre au hasard des rues, une église primitive en marbre et un kastro, château vénitien du XIIIème siècle qui utilise sans vergogne blocs de marbre et colonnes antiques sur la tranche.
C’est une petite ville pleine de charme mais nous apprécions de ne pas la voir envahie de touristes fréquentant les boutiques de luxe et les restaurants huppés. En fait, il n’y a pas grand monde : un commerçant nous explique que les gens arrivent à partir de la fin mai.
Paroikia offre aussi une des plus belles églises anciennes des Cyclades., appelée la Panagia (Notre Dame) aux cent portes. Sa construction remonte au IVème siècle et comporte de superbes colonnes de marbre de Paros et un beau baptistère.
Non loin de l’église, le musée archéologique nous enchante avec sa collection de tombeaux sculptés, sa Gorgone aux yeux globuleux et ceinturée de serpents qui contraste avec la gracieuse Niké (Victoire) dont la légère tunique de marbre laisse deviner les formes : quel art !
Levkès
Pour séjourner à Paros, on décide de louer des chambres pour deux nuits. Un argument de poids nous fait opter pour Levkès. Le Lonely Planet signale, en effet, que « la sieste y est une affaire sérieuse » !
Levkès , à 14 km de Paroikia, est un village haut perché et entouré de collines en terrasses. On y déniche le gîte de nos rêves chez Anna. Une petite maison toute blanche dans une oliveraie avec terrasse et vue sur la mer au loin : deux chambres indépendantes, un vrai lit avec des draps blancs, une petite salle de bains avec douche (ça fait 15 jours qu’on en rêve…), et comble du luxe, un frigo pour rafraîchir l’ouzo du soir. Elle est pas belle la vie ?
Outre la sieste (le guide n’avait pas menti), on a marché sur la voie byzantine, encore pavée par endroits de marbre. A l’aller, vue superbe sur la mer, au retour sur le village avec son imposante cathédrale dont une tour est en cours de restauration.
Et le soir, dîner festif à la taverne Agnantio où nous faisons connaissance avec Dimitra, et son sourire de madone. C’est elle qui la première a baptisé JF « Megalo Kapitan » et Jean « Micro Kapitan », ce qui restera inscrit dans les annales.
On invite d’autres convives grecs à se joindre à nous pour danser le sirtaki dans le restaurant. Après cette « folle » soirée, le sommeil tarde à venir. J’ai la tête qui tourne (dans tous les sens du terme) et je me refais le Voyage autour de ma chambre.
Balades dans Paros
Sur la côte Nord, Naoussa nous surprend par son vieux port digne d’un décor de film, ses minuscules ruelles et ses cafés au ras des vagues. Mais il fait tellement froid que nous nous engouffrons dans une pâtisserie pour nous réchauffer avec du chocolat chaud et déguster de délicieuses pâtisseries grecques.
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Sur la côte Est, une église moderne qu’on dirait faite en sucre glace voisine avec un monastère ancien tout blanc lui aussi mais avec la rondeur des vieux murs, abritant loin des regards indiscrets jardins et chapelle, un lieu où même un athée aurait envie de faire une retraite spirituelle.
On ne pouvait pas quitter Paros sans voir une ancienne carrière de ce marbre qui a donné son renom à l’île depuis le Cycladique ancien. En fait, le marbre n’est pas beau en surface mais il suffit de le débiter pour faire apparaître le blanc immaculé. Jean se met aussitôt au travail et tape sur la pierre pour ébaucher une seconde Vénus de…Paros.
Samedi 7 mai, au matin, nous nous levons dès potron minet pour conduire Geneviève à l’aéroport. Gene est un peu anxieuse de savoir si son avion pourra décoller malgré le fort vent du nord. A notre arrivée, tout est fermé, on va prendre le petit déj dans un bar au bord de la plage. De retour à l’aéroport, Gene fait les formalités et il faut se quitter.
Après son départ, nous nous sentons un peu orphelins mais c’est la dure loi de la marine : le vent a molli. Il faut en profiter pour partir !
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