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Cap Sounion, Kythnos, Serifos

Premières Cyclades

mardi 10 mai 2011

par (Jacqueline, Jean, Jean-François, Myriam)

Il y a 11 messages de forum.

D’Aegine au cap Sounion

Samedi matin, après avoir rendu la clé à la jolie dame blonde responsable du port et acheté du pain frais, nous prenons enfin le large. Le vent, d’abord portant, s’essouffle et nous devons mettre le moteur, la mer est calme.

Arrivés en vue du continent, la ville de Paléa Phokea avec ses paquebots et ses immeubles ne nous tente pas. Après une petite hésitation du capitaine, il est décidé de rallier le cap Sounion. Bientôt le temple profile ses colonnes et la baie nous accueille pour un bon mouillage.
L’eau est très fraiche, ce qui n’empêche pas Mimi de se baigner. Jacqueline et Gene se font les muscles en gonflant l’annexe. Ensuite c’est au tour des hommes de montrer les leurs en pagayant vers la jetée.

Vue depuis le cap Sounion

Par en sentier traversant un maquis odorant nous montons au temple qui domine toutes les baies environnantes. Alors nous vient cette imploration :

Oh Poséidon ! Fils de Zeus père des Dieux,
Nous te saluons en ton temple de marbre blanc,
Sois-nous favorable dans notre périple cycladique,
Préserve nous du Meltem
Et accorde nous une navigation favorable.

Le soleil commence à dorer les colonnes, les pintades familières picorent à nos pieds et, retraversant le maquis, nous regagnons notre frêle annexe.

De cap Sounion à Kythnos


Kythnos ! notre première Cyclade !

Taverne à Kythnos

Les premières maisons blanches cubiques à volets bleus, les tavernes au bord de l’eau, avec des poulpes suspendus en guise d’enseigne. Une balade pour dérouiller nos jambes nous fait découvrir le panorama splendide. Enivré(e)s de tant de beauté les filles se lancent dans un sirtaki improvisé.
Le port offre aussi les services indispensables : eau, électricité pour le bateau, mini-market et boulangerie, location de voiture qui propose une Fiat pour la modique somme de 20 €, mais pas de toilettes, ni de douches. Rien n’est pas parfait…

La Marie-Sereine se trouve à couple d’un grand Ketch bleu en ferrociment du nom de Dame Marine. Hasard des rencontres, il est immatriculé à Vannes, le Gwenn a Du flotte fièrement en barre de flèche bâbord.
Depuis trois ans, l’équipage familial (le père, la mère, un petit garçon de 12 ans et deux chiens) vit à bord en Méditerrannée. Le lendemain, on les retrouvera au port de Louka ; JF et le chef de bord de Dame Marine engagent une longue conversation sur la construction de leurs bateaux respectifs.

Le soir, repas de mezze arrosé d’ouzo et balade sous les étoiles avant de regagner notre coque douillette.

Entrée de Cora

Le lendemain matin, départ avec la Fiat et notre pique-nique pour découvrir Chora Kythnos qui s’étage sur une colline. S’offre à nous une vraie petite ville habitée, avec ses maisons blanches et ses ruelles peintes de motifs, son église dans chaque quartier. Les gens sont aimables et accueillants.
Une balançoire géante permet même aux grands de retrouver leurs sensations d’enfants, une petite place charmante nous accueille pour se rafraîchir de jus d’orange frais et de cafés frappés. Nous redescendons vers la petite plage d’Episcopi, déserte à cette saison, pour une baignade fraîche, un pique-nique et une sieste sous les tamaris.

Pique nique

Geneviève craint l’eau froide et rêve des sources chaudes décrites dans le guide ; nous reprenons donc la route vers le village de Loutra au nord-est. Après quelques achats (dont un bol pour le 5ème membre de l’équipage) auprès d’une vieille marchande sympathique qui veut nous vendre toute la boutique et finit par nous indiquer vaguement la direction des sources.
En effet, une source ferrugineuse coule le long d’un canal creusé dans la roche. Les eaux sont si chaudes qu’on ne peut s’y baigner que lorsqu’elles se mélangent à l’eau fraîche de la mer.

Ensuite, nous descendons vers le sud pour nous recueillir au Monastère de la Panagia de Kanala, patronne de l’île et protectrice des pêcheurs. L’église et les chapelles sont situées dans un bois de pins unique dans les Cyclades. Enfin, retour au port de Mérichias pour un pantagruélique repas de mezze, de poissons et d’agneau sur une terrasse au bord de la plage.


Serifos

En croisière, c’est Eole qui décide. De Kytnos, on avait prévu d’aller sur Sifnos mais la météo annonce un fort vent d’ouest et le port de Kamares est exposé plein ouest. Après examen de la carte et concertation avec l’équipage, on opte pour l’île de Serifos dont le port de Livadi est bien abrité sur la côte est.

Huit heures trente, on appareille cap au sud-est, on longe la côte, vent faible de sud, on progresse au près tout dessus. Arrivés à la pointe sud de Kythnos, une forte rafale nous cueille, harnais et réduction de toile. Le vent retombe mais la mer reste confuse pendant la (courte) traversée entre Kithnos et Serifos.
On progresse au moteur, tantôt bout au vent, tantôt en tirant des petits bords sous grand-voile seule. Quelques rafales plus fortes à la pointe nord est de Serifos. On longe la côte est jusqu’à la grande baie de Livadi que l’on embouque vent arrière. Le port est tout au fond, bien abrité par une longue jetée. On s’amarre à quai, parés pour le coup de vent d’ouest prévu pour le lendemain matin.

Nous n’avons pas regretté ce changement de programme. Le seul inconvénient à Sérifos, c’est que les grenouilles y sont muettes depuis que Persée, de retour dans son île natale (après avoir tué la Méduse), s’est plaint auprès de Zeus qu’il ne pouvait dormir à cause des coassements (je n’ai pas dit ronflements).

Un transporteur bien adapté aux ruelles !

Petit jus d’orange frais sur le port. Montée en taxi à Chora : un mulet chargé comme un baudet débouche au tournant d’une ruelle, une vieille dame souriante échange avec nous quelques mots en allemand (elle a été couturière en Allemagne) ; la place de la mairie (néoclassique) derrière laquelle Gene déniche une vieille malle qui semble sortir tout droit de l’Ile mystérieuse, trois moulins à vent à la queue leu leu, dont l’un est en cours de restauration pour être transformé en studio pour touristes.

Le monastère de Taxiarkès à Serifos

De Chora, un bus nous conduit jusqu’au monastère des Taxiarques. Malheureusement le pope est de sortie et le dindon qui garde l’entrée n’est guère engageant.

Quelles jolies fleurs...

Jean ouvre la marche, la carte en main. Ces dames papotent en s’extasiant devant chaque fleur et reniflent toutes les bonnes odeurs. Derrière nous, la masse blanche du monastère forteresse se détache sur la mer indigo. Les collines sont recouvertes de petits murets qui délimitent d’anciens pâturages… Voilà une belle randonnée qu’on pourrait ajouter au catalogue des joyeux randonneurs.

De Sérifos à Paros…navigation de rêve.

ça à l’air sympa, de barrer...

Levés tôt pour arriver au petit port de Paroikia à temps pour y trouver une place bien abritée du fort vent du nord attendu pour les jours suivants.
Chacun se fait plaisir à la barre, le bateau, au petit largue, étant juste ardent ce qu’il faut.
La baie de Paroikia nous apparaît presque aussi truffée de récifs que l’arrivée sur Saint-Malo, il va falloir se faufiler pour arriver à bon port. Heureusement, le GPS et la carte marine sont d’un grand secours pour les repérer.
A tribord, on distingue les rochers rouges déchiquetés avec une petite chapelle blanche facilement identifiable, à bâbord, deux rochers verticaux de sinistre mémoire appelés « Serre-livres » mais il nous manque encore le « Vouvres » que nous apercevons enfin grâce à sa frange de vagues déferlantes. C’est un rocher bas presque au ras de l’eau ! Un Breton trouve inimaginable qu’il ne soit pas signalé par une tourelle ou au moins quelques bouées cardinales...
Enfin, voilà le minuscule port où il ne reste que deux places, ouf !
A nous Paros la marmoréenne !

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