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Florence
lundi 18 mai 2009
par (
Il y a 4 messages de forum. , )Connaissez-vous le syndrome de Stendhal ?
J’étais déjà dans une sorte d’extase par l’idée d’être à Florence... J’étais arrivé à ce point d’émotion où se rencontrent les sensations célestes données par les beaux-arts et les sentiments passionnés.
Stendhal (Rome, Naples et Florence)
Nous aussi, on l’a eu ce syndrome ! Enfin, presque...
Nostra casa
La casa Santo Nome di Gesù, un ancien palais du XVème siècle sur la Piazza del Carmine, est un couvent tenu par les franciscaines missionnaires de Marie.
Notre chambre donne sur le jardin et de la fenêtre on aperçoit la coupole de l’église San Frediano. Au plafond, une jolie fresque en trompe l’oeil commandée par le marquis Giuseppe di Lorenzo en 1890 !
C’est un havre de paix permettant un repos bienvenu entre deux visites.
Balade dans Florence
Qui n’a vu le coucher de soleil sur l’Arno n’a évidemment pas vu Florence, même si la ville ne peut se résumer à son fleuve ou au Ponte Vecchio (important, ce fleuve : c’est lui qui a permis à la ville de prendre le pas sur Sienne, qui à son grand dam n’en possédait pas).
Le ponte Vecchio est évidemment le plus vieux pont de Florence. Le long couloir qui le surplombe (au dessus des échoppes de joaillers) permettait aux Médicis de joindre directement le palazzo Pitti (où ils demeuraient) à la galerie des offices, siège de l’administration.
Les jardins de Boboli font aussi partie des sites incontournables de Florence. Ne lit-on pas dans le guide : une des plus heureuses créations artistiques où l’architecture, la sculpture et la nature semblent se fondre en une admirable unité !
A dire vrai, ils nous ont un peu déçus : pas une fleur, peu de perspectives ouvertes sur la ville et une Fontaine de l’Océan mystérieusement privée de son Océan !
Mais le véritable plaisir de Florence reste de déambuler au hasard de ses ruelles, de se poser un instant dans le cloitre d’un couvent, de découvrir une nouvelle place, et de s’assoir à une terrasse pour déguster une gelatti ou un verre de Chianti (tout dépend de l’heure !).
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Quelques coups de cœur !
On ne va pas vous infliger la liste de tous les chefs d’œuvre visibles à Florence : un site entier n’y suffirait pas et d’autres l’ont déjà fait mieux que nous. Mais quand même :
Le couvent San Marco
Fra Angelico, à la demande de Cosme de Médicis, a décoré les cellules des moines et peint les plus belles fresques que l’on ait vues à Florence.
Quelle simplicité et quelle spiritualité dans cette Annonciation à la Vierge : il parait d’ailleurs que Fra Giovanni ne prenait jamais son pinceau avant d’avoir dit préalablement une prière et qu’il ne retouchait jamais ses œuvres...
La chapelle Brancacci
Dans l’église Santa Maria del Carmine, juste à côté de notre couvent, la chapelle Brancacci recèle les étonnantes fresques de Masaccio et Masolino : la confrontation des deux œuvres permet de mieux faire ressortir l’originalité de Masaccio :
Réalisme des personnages florentins dans la Distribution des aumônes.
Rendu de la perspective géométrique, qu’un artiste affronte pour la première fois.
Expressivité du visage d’Eve chassée du paradis (avec Adam, quand même).
Le chantier sera abandonné suite à la mort (l’assassinat selon certains) de Masaccio, et repris par Lippi cinquante ans plus tard.
Le Palazzo Pitti
Richesse des œuvres, certes, mais quel désordre (voulu par les Médicis, et pieusement respecté !). Imaginez une bibliothèque où tous les volumes seraient entassés en vrac sur des étagères poussiéreuses !
Heureusement, on a quand même réussi à admirer quelques œuvres, dans cet imbroglio :
La vierge à l’enfant de Raphaël, qui ornait la chambre des petits Gobert (enfin, une reproduction).
Les trois âges de l’homme de Giorgione.
De remarquables tableaux de peintres flamands.
La Marie Madeleine du Titien : là, on est aux antipodes de Fra Angelico. Cette chevelure, quelle sensualité. Pour la première fois, le profane l’emporte sur le spirituel.
La galerie des Offices
La galerie des offices n’a pas toujours été un musée : elle a été construite à la demande de Cosme Ier de Médicis pour accueillir les bureaux de son administration.
L’organisation de l’espace s’en ressent, avec de petites pièces qui permettent de bien ordonner la fabuleuse collection des œuvres ! (tout le contraire du palais Pitti).
On ne vous présente pas de tableaux de Botticelli, nos avis divergeant à cet égard (purs chefs d’œuvre pour Jacqueline, beaux dessins pour JF, n’allant pas sans rappeler la ligne claire d’Hergé !).
On ne vous présente pas la Sainte Famille, Jacqueline jugeant les peintures de Michel Ange trop massives...
Voici donc l’ange de l’Annonciation de Leonardo. Il ne fait pas vraiment angélique, avec son petit sourire en coin. Il faut dire que Léonard avait sans doute pris pour modèle son petit ami Giacomo ; lequel parait-il, avait l’air d’un ange et l’âme d’un diable !
Ce qui ne retire rien à la beauté du tableau...
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